COMMISSION SANTE de l' U.T.RY.
(L'Union Territoriale des Retraités des Yvelines – )
Réunion d’information sur la Santé, sur le thème « LE BON USAGE DU MEDICAMENT »
le 19 décembre 2011 à Versailles, Maison de quartier
de Porchefontaine
Cette réunion à
l’initiative de la Commission Santé a été animée par le Docteur LOBxxx,
ancien Chef de Service d’anesthésie de l’hôpital de Saint Germain en Laye.
Le Docteur LOBxxx a
indiqué que bien qu’elle n’ait pas été
médecin prescripteur, elle n’en avait pas néanmoins une connaissance approfondie
des médicaments car elle se devait, entre autres, de vérifier l’incidence que
pourrait avoir les traitements suivis par les patients qui allaient subir une
anesthésie.
Notre intervenante a
indiqué que la France, toutes catégories confondues, était le premier pays
d’Europe en terme de consommation de
médicaments et vraisemblablement le second au monde, ce qui avait naturellement
une incidence tant au point de vue des effets secondaires, indésirables, et
bien sûr économiques, mais peu de signification au niveau de la santé globale
des populations et sur leur longévité dans des pays comparables.
Il a été indiqué que
chaque médicament avait une DCI, Dénomination Commune Internationale, en
prenant comme exemple la molécule du Paracétamol qui était cependant
commercialisée sous différentes appellations (Doliprane, Dafalgan, etc.), et
que lorsque le brevet de la molécule, vingt ans après, tombait dans le domaine
public, des médicaments génériques avec la même molécule pouvaient être fabriqués
à moindre coût et que leur prescription était vivement recommandée et suscitée
par l’Assurance Maladie.
La prescription du
médicament implique à la fois, la bonne dose, la durée, le respect de
l’indication, des contre indications, et l’adaptation aux lieux de prise.
Les médicaments
prescrits peuvent être délivrés sur ordonnance et remboursés, mais certains
peuvent être prescrits tout en n’étant pas remboursés et en vente libre.
D’autres ne peuvent être délivrés que sur ordonnance sans être remboursés. A
cet effet, des précisions doivent être données aux malades.
Afin d’éviter des
prises répétitives de différents médicaments, les combinaisons de 2 ou 3
molécules en un seul comprimé s’accroissent et l’exemple le plus connu est la
trithérapie pour le traitement du Sida qui a constituée une évolution
salutaire.
De plus la combinaison
compatible de ces molécules permet des réduire les effets iatrogènes « indésirables » qui sont à
l’origine de 130.000 hospitalisations par an, et qui touchent 32% des personnes
âgées traitées, généralement à partir de 70 ans, en raison de l’altération du métabolisme
(foie, reins, etc.).
Naturellement les médicaments
reçoivent un agrément de la HAS – Haute Autorité à la Santé, y compris
d’ailleurs ceux qui sont en vente libre, et il est à souligner qu’il peut y
avoir une incompatibilité ou une amplification d’effet entre un médicament
acheté librement et un médicament objet d’un traitement prescrit. Exemple le
Plavix qui est un anticoagulant et l’Aspirine en vente libre qui fluidifie
également le sang. Les remèdes en vente libre ou déremboursés n’en restent pas
moins des médicaments, et de ce point de vue les Pharmaciens ont un rôle
évident à jouer.
De plus certains médicaments
peuvent être détournés de leur vocation première comme nous l’avons vu
récemment (affaire Servier).
Un autre paramètre
intervient dans la prise du médicament: la date de péremption.
Elle doit être strictement respectée pour les collyres, gouttes, sirops et
pommades. Les comprimés et les suppositoires peuvent faire l’objet d’une
souplesse, mais vraiment très modérée. Les médicaments périmés doivent faire
l’objet d’une restitution chez le pharmacien et non pas évacués par les éviers,
les toilettes ou mis à la poubelle.
A une question, il est
répondu que l’allopathie est la seule méthode enseignée pendant les études de
médecine et pratiquée dans les hôpitaux. Il s’agit de la méthode traditionnelle
– médicaments/chirurgie – Toutefois des méthodes, telles l’aromathérapie, l’acuponcture, et l’homéopathie peuvent être employées comme
adjuvants. Une personne qui dispose d’une bonne documentation peut utiliser
seule l’homéopathie, cependant il est préférable de consulter un médecin
homéopathe même si les remèdes ne présentent pas de toxicité en raison de la
faiblesse de la dilution dans leur préparation.
Il est souligné que
90% des consultations donnent lieu à prescription de médicaments alors que parfois
le traitement à prescrire pourrait se résumer à une meilleure hygiène de vie.
En outre, mieux vaudrait une médecine préventive développée à une médecine
curative.
Un accent est
également mis sur la nécessité d’un véritable examen médical du patient déshabillé,
important pour le médecin, à ne pas confondre avec un bilan, pour étayer son
diagnostique parfois à confirmer par d’autres investigations en fonction des
symptômes et du ressenti du malade.
Le médecin doit se
mettre à la portée du malade lui donner des explications, vérifier si elles ont
été bien comprises, et préciser les contre indications alimentaires liées à sa
prescription.
Le rôle du pharmacien :
Le pharmacien se doit de délivrer les médicaments, d’informer une nouvelle fois le patient, et de vérifier sa compréhension et s’il mémorise convenablement. Il inscrira les posologies sur les boîtes, le moment des prises et à quel médicament se substitue un générique délivré.
Le pharmacien se doit de délivrer les médicaments, d’informer une nouvelle fois le patient, et de vérifier sa compréhension et s’il mémorise convenablement. Il inscrira les posologies sur les boîtes, le moment des prises et à quel médicament se substitue un générique délivré.
Le rôle de l'infirmière :
L’infirmière reprendra les thèmes information, compréhension, et l’adhésion au traitement. Elle a également un rôle de proximité dans la surveillance des effets secondaires.
L’infirmière reprendra les thèmes information, compréhension, et l’adhésion au traitement. Elle a également un rôle de proximité dans la surveillance des effets secondaires.
L’automédication est à
proscrire mais systématiquement pour une personne qui suit un traitement
Il convient de gérer
le médicament et la vie quotidienne, pour ce le médicament ne doit pas être
rangé, mais bien visible (adhésion) tout en étant hors de portée des enfants.
L’ordonnance devrait être écrite lisiblement et à conserver sur soi à
l’extérieur (ou une copie) surtout pour les traitements préventifs à vie.
Le pilulier ou le
semainier, selon le cas, peuvent être précieux dans la mesure où ils sont
subdivisés en « matin, midi, soir »
Les médicaments
doivent être conservés dans leurs boîtes d’origine avec toutes les annotations
nécessaires.
L’entourage du malade
(famille, aide-ménagère, Infirmière) doit veiller à ce que les médicaments
soient bien pris.
Il est important de
savoir que les médicaments ponctuels ne doivent pas être conservés, s’il en
reste et surtout ne pas être repris de sa propre initiative ultérieurement.
Il est fortement
recommandé de posséder, soit un aide mémoire, ou encore mieux, un petit
livret-fiche de renseignements où sont consignés des renseignements précieux –
adresse et téléphone du médecin, traitement suivi, liste des vaccinations,
allergies, adresses et téléphones des enfants, numéros de sécurité sociale et
mutuelle, coordonnées de la personne, etc.
Il convient de
consommer juste pour soigner mieux, et à cet effet les laboratoires et
l’industrie pharmaceutique sont garants de la qualité des médicaments, tout comme
la HAS de leur surveillance (le cas de
l’efficacité des médicaments pour ralentir la progression de la maladie
d’Alzheimer est, par exemple, très difficile à cerner, et peut varier
considérablement en fonction de le façon de développer la maladie et d’autres paramètres, tels la
stimulation, l’entourage et la qualité de la prise en charge).
Dans certains cas, le médecin et ses confrères n’ont hélas pas réponse
à tout et doivent savoir rester humble en fonction des réponses thérapeutiques
et d’accompagnements dont ils disposent.
L’Assurance maladie a
également un rôle à jouer en termes d’information, de surveillance et de
contrôle (campagne sur la nécessité de prendre des antibiotiques de manière
opportune donc efficace, par exemple).
Ceci étant, il reste
des « règles d’or » à respecter, telles :
- Tenir les
médicaments visibles et hors de portée des enfants,
- A l’abri de la
lumière,
- Dans les boîtes
d’origine,
- Séparer les
médicaments enfants et adultes,
- Ne pas donner
des médicaments à un tiers,
- Restituer les périmés
et inutilisés restants à la pharmacie,
- En cas de doute ne
pas hésiter à interroger médecin ou pharmacien,
- Ne pas reprendre une
prescription ponctuelle,
- Respect de la durée
déterminée de prises,
- Au dessus de 5
médicaments, il y en a un de trop !
Une pharmacie
personnelle ou familiale devrait être composée comme suit :
- 1 Antidouleur Paracétamol
- 1 Antiseptique (désinfectant)
- 1 Crème
d’application pour brûlures
- 1 Crème pour
résorber les hématomes (arnica)
- 1 Boîte de sérum
physiologique (oculaire et nasal)
- 1 Thermomètre
- 1 Boîte de
compresses, pansements, sparadrap
- 1 Bande
Interrogée à ce sujet,
Madame le Docteur LOBxxx répond que les cadeaux aux médecins par les
laboratoires sont strictement interdits, mais que subsiste une forte incitation
à prescrire. L’accent a été mis sur le conditionnement des médicaments par
boîtes de 28 pour des prescriptions sur 30 ou 31 jours, ce qui implique la
délivrance d’une boîte supplémentaire, et sur le fait que dans certains pays
les médicaments étaient délivrés à l’unité avec une meilleure incidence en
matière de coût.
Le dernier point
abordé concerne l’allopathie et les médecines douces, notamment par les plantes
( phytothérapie ) qui ont pratiquement disparues alors qu’elles ont fait leurs preuves dans certains cas.
( phytothérapie ) qui ont pratiquement disparues alors qu’elles ont fait leurs preuves dans certains cas.
Elles peuvent convenir
comme traitement d’approche et être curatives dans certains cas bénins bien
définis et sans gravité. Il existe cependant des médecines douces efficaces
dans des cas plus difficiles, mais d’après l’auditoire cette médecine douce et
naturelle a été la proie des laboratoires qui ont choisi une substitution plus
coûteuse par la voie du médicament chimique ou par les compléments alimentaires en
parapharmacie.
Il est constaté que le
médicament fait progressivement son entrée dans les rayonnages par le
truchement de la parapharmacie. Nous n’en sommes certes pas au niveau des pays
d’Amérique du Nord, mais il nous faut être vigilant.
Ainsi s’achève cette
réunion qui a mobilisé une bonne trentaine de personnes dont un tiers ne sont
pas membre d’une Union Locale de Retraités CFDT.
Le Responsable de la
Commission Santé de l’UTRY a vivement
remercié le Docteur LOBxxx pour sa disponibilité et la clarté de ses
interventions et lui a présenté un bouquet de fleurs en témoignage de notre
reconnaissance, ainsi que Madame Nicole Jouxxx pour son active participation
dans les contacts pris pour mener à bien cette réunion, et Monsieur Guy Decxxx
pour la réalisation de son travail audiovisuel et informatique.
Il s’est félicité du travail accompli par tous les membres de la Commission.
Il s’est félicité du travail accompli par tous les membres de la Commission.
Christian Imbxxx
Membre de la
Commission Santé.